Quatorze ans après Les bouleversements politiques et économiques qui ont secoué, en 1989, plusieurs des nouveaux pays adhérents à l’Union européenne ont inauguré la transition vers un nouveau système de relations sociales, avec ses avantages et ses inconvénients. Les syndicats et les organisations patronales ont acquis de nouveaux rôles et responsabilités en matière de santé et de sécurité au travail, mais, d’un point de vue syndical, ils sont loin d’être satisfaisants. Pour renforcer le dialogue social et l’action syndicale, il faudra non seulement adopter de nouvelles attitudes politiques et acquérir de nouvelles compétences mais également définir de nouveaux types de procédures et effectuer une évaluation des pratiques dans les différents environnements de travail.
Contexte
Les pays adhérents ont l’obligation d’adopter l’acquis communautaire, qui est, en matière de santé et de sécurité au travail, le cadre législatif minimum. La transposition et la mise en œuvre des directives européennes au travers des législations nationales sont une priorité pour les syndicats. Le rôle et la participation des travailleurs à la santé et à la sécurité doivent être renforcés conformément aux exigences des directives européennes.
Un large soutien de l’UE
L’Union européenne aide les pays adhérents à adapter leur système de prévention aux normes européennes en leur octroyant des subsides et en leur apportant un support, bi- ou multilatéral, en termes d’expertise. Au cours des dernières années, différents projets, programmes de jumelage, échanges d’experts, etc. ont été mis sur pied. L’assistance en expertise s’est principalement centrée sur l’harmonisation des législations, l’inspection du travail, les systèmes nationaux de santé et de sécurité au travail, les assurances contre les accidents du travail, etc. Il est maintenant essentiel d’effectuer une évaluation approfondie de l’efficacité de cette assistance et d’identifier les besoins qui restent à combler.
Un manque d’expertise pratique
Les rapports réguliers de la Commission sont davantage orientés sur l’adaptation institutionnelle et la transposition de la législation européenne que sur les aspects pratiques de sa mise en œuvre sur les lieux de travail. Dans ce domaine, tout reste à faire. Le manque d’informations sur l’impact réel de ces mesures sur la santé des travailleurs est évident. En comparaison avec les enquêtes réalisées précédemment dans les Etats membres, la première enquête de la Fondation de Dublin (2001) menée dans 12 pays candidats a mis en évidence quelques différences mais, principalement, des similitudes entre les plaintes des travailleurs.
De nouvelles actions sont nécessaires
Le dialogue social, des systèmes opérationnels de représentation, l’information, la consultation et la participation des travailleurs en matière de santé et de sécurité sur les lieux de travail sont des questions essentielles pour les syndicats. La conception de stratégies pour les années à venir, en collaboration avec les Etats membres actuels, est une priorité de l’agenda syndical européen.
La Confédération Européenne des Syndicats (CES), en collaboration avec le Bureau Technique Syndical Européen pour la Santé et la Sécurité (BTS), a organisé une conférence qui comprenait des ateliers parallèles sur une série de thèmes.
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