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Un appel à l’interdiction mondiale du mercure
18/01/2007
Dans le cadre de leur campagne «Gardons la santé, arrêtons le mercure » lancée en octobre 2006, les organisations internationales à but non lucratif Health & environment alliance (HEAL) et Health care without harm (HCWH), en partenariat avec le Centre national de l’information indépendante sur les déchets (CNIID), ont réalisé une étude sur 21 pays. Celle-ci montre que l’on détecte du mercure dans l’organisme de 95 % des  femmes testées. Pour l’ensemble des femmes, les teneurs sont inférieures au seuil fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mais pour 16 % elles sont supérieures au seuil plus strict de l’United States national research council. Une étude publiée dans The Lancet en novembre 2006 montrait l’impact de substances chimiques, dont le mercure, sur le développement neurologique des fœtus et des enfants.

«Même si on arrêtait aujourd’hui au niveau mondial toute la production de mercure ainsi que les fuites et émissions, les réserves alimentaires seraient encore contaminées par le mercure pour des années. C'est dès aujourd'hui qu'il faut informer les femmes», a indiqué Génon Jensen de HEAL.

Les trois associations ont lancé un appel à l’Union européenne pour aller vers une interdiction mondiale du mercure lors de la prochaine réunion du conseil d’administration du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) à Nairobi (Kenya) en février 2007. Rappelons que l’UE élabore actuellement une «stratégie communautaire sur le mercure» visant à réduire la quantité et la circulation de la substance dans l’UE et dans le monde. En février 2005, la Commission européenne s'est engagée à ne plus exporter de mercure à l'horizon 2011. L' UE étant productrice de 1000 tonnes par an sur un marché mondial de 3600 tonnes, cela devrait entraîner une limitation du commerce mondial du mercure.

En outre, les industries consommatrices de ce minerai sont aussi visées, ainsi le secteur chimique (emploi de mercure comme électrolyse pour produire du chlore et de la soude) qui doit changer son processus de fabrication d'ici 2020 dans toutes les usines de l'UE. Cette élimination du procédé chimique de fabrication du chlore générerait des déchets de mercure évalués à 12.000 tonnes dans l'UE dont 3000 à 4000 tonnes en France. La Commission se propose de procéder à un «stockage adéquat», dont les coûts sont évalués à 1,5 million d'euro par an.

L'utilisation du mercure dans des procédés industriels suscite par ailleurs de multiples inquiétudes sur les lieux de travail. Récemment, un syndicat belge a alerté l'opinion publique sur la multiplication des décès par cancer parmi les anciens ouvriers de deux unités de production à electrolyse par mercure d'un site du groupe chimique belge Solvay.

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Dernière mise à jour : 10/11/2008
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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