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Projet européen NANOCAP : l'ETUI-REHS entre dans le débat sur les technologies de l'infiniment petit
23/08/2006
Depuis plusieurs mois, le développement rapide des nanotechnologies suscite un débat particulièrement animé autour des bénéfices et des risques que représentent pour la société ces technologies de l'infiniment petit. Si les nanotubes et autres nanoparticules restent encore largement confinés dans les murs des laboratoires, certains secteurs industriels s'en sont déjà emparés. On y a déjà recours dans certaines applications médicales de pointe et même pour fabriquer des produits de consommation courante tels que peintures et crèmes solaires.
Si le développement des nanotechnologies peut apporter des bénéfices très importants à la société, notamment parce qu'elles pourraient permettre de diminuer considérablement la quantité de matières premières et d'énergie nécessaires à la production de nos biens de consommation, elles soulèvent aussi beaucoup d'inquiétudes quant aux risques qu'elles pourraient faire courir à notre santé et à l'environnement.
Depuis le désastre de l'amiante, une fibre minérale microscopique présentée en son temps également comme "magique" par les milieux industriels et certains scientifiques, les organisations de défense des droits des travailleurs ont appris à se méfier des substances de très petite taille. Beaucoup d'inconnues persistent sur les conséquences pour la santé des travailleurs qui manipulent les nanomatériaux.
Le département santé-sécurité de l'ETUI-REHS ne pouvait rester à l'écart du débat sur ces substances. A partir de septembre prochain, et pour une durée de trois ans, nous participerons au projet NANOCAP, initié par un institut néerlandais de recherche sur le développement durable. Des universités, des ONG de défense de l'environnement et des syndicats de plusieurs pays européens participeront également au projet.
L'objectif est d'approfondir notre connaissance des nanotechnologies et des implications de leur développement rapide pour la société. Les partenaires de NANOCAP comptent également faire pression sur les industriels et les scientifiques pour que la gestion des risques s'inscrive au coeur même de leur travail de développement et de mise sur le marché des nanotechnologies.