13/11/2007
Une étude fait grand bruit aujourd’hui. Réalisée à la demande de l’Association des victimes de l’amiante du Québec (AVAQ), cette étude, réalisée en 2003 et 2004, a été publiée le 7 novembre 2007 dans la revue International Journal of Occupational and Environmental Health. Celle-ci démontrerait que plus de 50% des maisons de Thetford Mines aurait un air avec des concentrations d’amiante inacceptables selon les normes américaines. C’est John Van Raalte, directeur des services d’hygiène industrielle de l’Occupational and Environmental Health Center of Eastern New-York et le laboratoire Lab/Cor de Seattle qui ont réalisé l’étude. "Nous avions publié des résultats partiels en 2004, mais nous avons maintenant les résultats finaux et ça confirme une situation inquiétante. Nous demandons donc aux pouvoirs publics de faire quelque chose", explique l’ergonome Micheline Marier, l’une des membres de l’AVAQ, au journal Le Soleil.
"Nous avons analysé la concentration d’amiante dans l’air des maisons et nous l’avons comparée avec la norme de l’Asbestos Hazard Emergency Response Act (AHERA), qui est utilisée aux États-Unis pour déterminer si la concentration d’amiante est dangereuse dans les écoles ou les résidences. Plus de 50 % des maisons thetfordoises dans l’étude ne respectent pas la norme", poursuit Mme Marier lors de son entrevue accordée au quotidien Le Soleil.
La cause principales des ces concentrations d’amiante dans l’air ce sont les montagnes de résidus minier qui encerclent Thetford Mines. Les vents balaient ces montagnes et soulèvent la poussière. Il y a aussi le fait que les résidus minier servent de matériel de remplissage dans la région. La première action à faire serait d’enlever ces montagnes de résidus et d’interdire le remplissage de terrain avec cette matière.
Le gouvernement du Québec, quant à lui, dément les données contenues dans ce rapport. Le ministre responsable de la région de Chaudière-Appalaches, Monsieur Laurent Lessard, a même réagit vivement. "Quand je vois sortir une étude comme ça, qui nous vient d'un groupe qui fait des revendications, basée sur une étude américaine, alors qu'au Québec, on a les règles les plus sévères. [...] Il y a des études qui ont été faites par le ministère de la Santé. J'appelle ça des rapports de bonnes femmes", a-t-il affirmé à l’attention de Radio Canada.
Source : http://www.la-vie-rurale.ca
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