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France : une étude confirme que l'amiante a également fait des victimes environnementales
08/11/2007
Une série d'études consacrées aux conséquences de l’utilisation de l’amiante en France confirment que l'amiante a eu de graves conséquences sur la santé de riverains de l'industrie de l'amiante et de travailleurs ayant travaillé dans des bureaux isolés avec de l'amiante. Les résultats d'une des études prouvent notamment que 11 personnes ont contracté une maladie de l'amiante à la suite d'une exposition strictement environnementale. Les victimes, qui n'avaient jamais travaillé aux activités passées d'une usine de broyage d'amante d' Aulnay-sous-Bois (nord-est de Paris).
L’information est d’importance, car jusqu’à présent les méfaits de l’amiante avaient été notés pour les ouvriers travaillant directement sur ce matériau. Plus récemment des cas avaient été identifiés sur des personnes rendues malades par ce produit à l’université de Jussieu, mais il s’agissait de personnes travaillant dans un lieu clos.
Cette usine - le Comptoir des minéraux et des matières premières (CMMP) - a une longue histoire. Spécialisé dans le broyage, défibrage et cardage d’amiante brut, elle s’était installée en 1938 dans une zone déjà urbanisée comportant alors des pavillons d’habitation, des commerces, et proche d’une école. Cette zone s’est d’ailleurs rapidement densifiée. Après une interruption pendant la guerre, l’entreprise a repris son activité jusqu’en 1991, date à laquelle elle a définitivement fermé ses portes.
En 1997, après le décès d’un riverain d’un mésothéliome, une plainte a été déposée. Le cas était troublant : aucune exposition professionnelle à l’amiante n’était connue chez cette personne et seul le fait d’avoir habité à proximité de l’usine semblait expliquer la maladie. Devant les inquiétudes du voisinage, trois études ont été lancées par l’InVS fin 2005. L’étude a été menée auprès des cas signalés par les associations de riverains, de ceux identifiés par le Programme national de surveillance du mésothéliome (PNSM) et de ceux collectés par le juge d’instruction.