03/10/2007
La pression récurrente au travail est associée à un risque plus élevé de développer des symptômes de dépression tant parmi les travailleurs que les travailleuses, selon une étude longitudinale menée conjointement par les universités de Gand et de Bruxelles.
2.821 travailleurs belges, âgés de 35 à 59 ans, de 9 sociétés privées ou administrations publiques ont été sondés. Ils ont rempli un questionnaire - 'Job Content Questionnaire' – basé sur le modèle Karasek. Selon ce modèle, des conséquences défavorables pour la santé des travailleurs doivent être attendues quand ceux-ci sont exposés à une forte demande psychologique combinée à une latitude décisionnelle faible.
Au sein d'un échantillon de 2.139 travailleurs sans signes de forte dépression lors du lancement de l'étude, 252 cas (11,8 %) de travailleurs présentant des symptômes de forte dépression ont été identifiés après un suivi moyen de 6,6 années. Les hommes et les femmes exposés à une pression élevée et répétée au travail présentaient le niveau le plus élévé de signes de dépression. Parmi les femmes, les symptômes de dépression étaient plus souvent associés à une latitude décisionnelle faible que parmi les hommes.
Les auteurs, dont l'étude est parue dans Scandinavian Journal of Work, Environment & Health, estiment qu'il est crucial d'accroître la recherche dans le domaine de la santé mentale liée au travail.
Source : Clays, E., et al. Job stress and depression symptoms in middle-aged workers - prospective results from the Belstress study, Scandinavian Journal of Work, Environment & Health, 2007 Aug; 33(4):252-9.
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