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France : une étude en Ile-de-France confirme l'aggravation des inégalités sociales de santé
28/09/2007
Dans le dernier rapport de sa commission santé, solidarité et affaires sociales, le Conseil économique et social régional d’Ile-de-France (CESR) s’intéresse aux inégalités sociales de santé en Ile-de-France, en étudiant la question du gradient social de santé, expression consacrée pour traduire le lien entre santé et conditions sociales. Le CESR y réaffirme qu’il existe bien un lien statistique clair entre les indicateurs de mortalité ou de morbidité (rapport entre le nombre de malade et celui de sa population) et la situation sociale des personnes.
L’Île-de-France est marquée par des disparités territoriales considérables. Si l’espérance de vie y est plus élevée par rapport à l’ensemble du pays, elle y est inférieure en Seine-Saint-Denis. C’est dans ce département que le taux de surmortalité est le plus élevé : +6,6% que la moyenne nationale et +18% que la moyenne régionale alors qu’il se situe au-dessous des données nationales dans les Yvelines.
Les mêmes divergences sont constatées dans les analyses se rapportant à la morbidité (perception de la santé, nombre de maladies chroniques, prévalence de certains symptômes dont ceux liés la souffrance psychique : anxiété, états dépressifs de degrés variés). Sa fréquence s’accentuant à mesure que les conditions sociales sont moins satisfaisantes.
A même état physique et même âge, un chômeur a presque deux fois plus de "chances" de percevoir négativement sa santé qu’une personne travaillant et/ou ayant un niveau d’étude élevé. La dernière enquête décennale de Santé de l’INSEE a montré la grande fréquence de troubles psychiques dans la partie régionale de son étude (environ 1 Francilien sur 5), ces troubles allant de la dépression simple à des symptômes plus graves ; des études plus spécialement menées dans les zones urbaines sensibles soulignent cette dimension de la morbidité qui y prend des proportions alarmantes.