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Belgique. Travail étudiant : la gravité des accidents augmente
10/09/2007
Les derniers chiffres montrent que les accidents de travail des jobistes ne sont pas plus nombreux, mais qu’ils sont de plus en plus graves. Les Jeunes CSC demandent des mesures efficaces. Le rapport de Prévention intérim sur les accidents de travail subis par les jobistes en 2006 montre que :
les accidents n'ont pas augmenté de 2005 à 2006, mais qu’ils sont plus graves et entraînent une incapacité de travail plus longue : la moyenne est de 10 jours d'incapacité contre 7,6 jours en 2005;
le taux de gravité a augmenté chez les étudiants de moins de 18 ans davantage que chez les 18 ans et plus;
de nouveaux jobs à risques apparaissent: par exemple, la distribution de courrier et les travaux sur la voie publique.
Les jeunes CSC demandent donc que des mesures efficaces soient prises d’urgence afin de garantir des conditions de travail plus sûres pour les étudiants.
La réglementation doit être davantage respectée et son respect doit être mieux contrôlé. Les services d’inspection ne disposent pas de chiffres spécifiques aux accidents des jobistes. Mais, sur le terrain, les Jeunes CSC constatent que le respect de la liste des travaux interdits (notamment) n’est pas souvent de mise. Les comités de prévention et de protection au travail (CPPT) sont peu consultés sur les mesures à prendre. L’augmentation de la gravité des accidents en est la preuve.
La liste des travaux interdits doit être clarifiée : elle est très précise pour certains secteurs (construction, abattoirs, …) mais elle est très floue pour d’autres où les accidents sont nombreux (commerce de détail).
L’information et l’encadrement des étudiants doivent être systématisés. Les étudiants sont présents dans les entreprises pour des durées courtes, les employeurs prennent moins ou pas le temps de les informer sur leur fonction et encore d’assurer un suivi dans l’accomplissement de leur tâche.
Le statut des étudiants doit être amélioré: la complexité des règles, la faible protection sociale, etc. sont des facteurs qui pénalisent l’étudiant sur son lieu de travail et plus particulièrement en cas d’accident.
L’affaiblissement des conditions de sécurité est une conséquence de la précarité des travailleurs (et des jeunes en particulier). Pour les Jeunes CSC, au-delà des actions d’information des acteurs concernés, il est grand temps de mener des actions de prévention dynamiques et de renforcer le statut des étudiants.
