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Les travailleurs agricoles sont mal protégés contre les pesticides

10/07/2007
Un article paru dans l'édition de juillet de la revue Santé et travail tire la sonnette d'alarme sur l'exposition des travailleurs agricoles aux pesticides. Les agriculteurs présenteraient un risque important de développer certaines tumeurs du fait de leur exposition régulière aux pesticides et les équipements de protection ne permettraient pas de réduire les risques, selon deux récentes études françaises.

La première étude, menée en Gironde, arrive à la conclusion que les personnes les plus exposées aux pesticides présentent un risque 2,2 fois plus élevé que la population générale de développer une tumeur cérébrale. Le risque d'être touché par la maladie de Parkinson serait également important.

Les résultats d'une deuxième étude, réalisée dans la même région sur une population de viticulteurs, sont encore plus inquiétants. Ils montrent que les viticulteurs reçoivent sur la peau des doses significatives de pesticides et qu'il y a pénétration dans l'organisme. L'étude a pu déterminer que 99 % de la contamination se produit par voie cutanée, contre seulement 1 % par voie respiratoire.

Les auteurs de l'étude vont plus loin et lancent un véritable pavé dans la mare : les personnes « protégées » par une combinaison sont globalement plus contaminées que celles qui n'en portent pas ! Comment expliquer ce paradoxe ? La faute aux équipements de protection individuelle (EPI) qui, répondent les chercheurs français, sont mal adaptés à une utilisation en agriculture. Ainsi, les combinaisons utilisées par les agriculteurs ont été conçues pour l'industrie. Des tests ont pu déterminer que des combinaisons, qui répondent pourtant aux normes d'étanchéité en vigueur, laissent passer en moins de dix minutes toute la gamme d'herbicides produits par un grand laboratoire.

Ayant le sentiment d'être efficacement protégés, les utilisateurs ont tendance à prendre moins de précautions, estime les auteurs de l'étude. Par ailleurs, les EPI peuvent être précontaminés, parce que mal entretenus, mal stockés ou stockés dans un lieu peu nettoyé.

Face à ces défaillances, les chercheurs français plaident pour une meilleure adaptation des EPI à la réalité des situations de travail mais, surtout, ils défendent l'application du principe de substitution des produits toxiques par d'autres qui ne le sont pas ou le sont moins.

Source : Pesticides : menace sur les agriculteurs, Santé et travail, n°59, juillet 2007

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Dernière mise à jour : 10/11/2008
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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