08/06/2007
Un rapport récent de la Fondation de Dublin pour l'amélioration des conditions de vie et de travail confirme que les travailleurs migrants installés dans l'Union européenne présentent un risque plus élevé que les travailleurs nationaux d'être confrontés à des conditions de travail néfastes pour leur santé, de travailler plus d'heures et d'effectuer du travail posté, du travail de nuit et de week-end.

Le rapport qui a investigué les conditions de travail et de contrat des travailleurs migrants qui quittent un pays pour un autre pour une raison quelconque et travaillent comme salarié ou indépendant dans leur pays de destination, a également découvert que les migrants sont "compartimentés" dans des emplois mal payés qui offrent peu de perspective de mobilité professionnelle. Ils sont, par ailleurs, plus fréquemment exposés que leurs collègues nationaux à la discrimination sur le lieu de travail, tant de la part de supérieurs hiérarchiques ou de collègues que de clients ou patients.

Dans la plupart des pays européens, cette catégorie de travailleurs tend à occuper des emplois peu qualifies et risquent plus d'effectuer du travail non-déclaré. Ils occupent, en outre, souvent des postes pour lesquels ils sont surqualifiés et sont généralement confrontés à une haute insécurité professionnelle.

Bien qu'occupant un segment particulièrement fragilisé du marché du travail, les travailleurs migrants sont généralement très peu représentés par les organisations syndicales, souligne également le rapport.

• Le rapport (en anglais)