21/02/2007
A l'occasion de la présentation ce mercredi 21 février de sa communication sur la stratégie communautaire en santé et sécurité au travail pour 2007-2012, la Commission européenne a marqué sa volonté de réduire d'un quart le nombre des accidents du travail et des maladies professionnelles. "Il y a chaque année quatre millions d'accidents du travail qui représentent d'énormes coûts économiques", a déclaré le commissaire à l'Emploi Vladimir Spidla.
Le plan de la Commission européenne introduit pour la première fois un objectif chiffré, même si celui-ci reste purement indicatif.
Faisant le bilan de son plan précédent couvrant la période 2002-2006, la Commission estime que la tendance pour le nombre des accidents et des maladies du travail est à la baisse dans l'Europe des Quinze, mais aussi dans les dix nouveaux pays intégrés en 2004 qui ont commencé à se pencher sur ces questions (la Roumanie et la Bulgarie, entrées le 1er janvier 2007, sont les deux derniers membres en date de l'UE).
Une extrapolation des statistiques actuellement disponibles permet de conclure à une diminution au cours des cinq dernières années de 17% des accidents mortels au travail dans l'Europe des Quinze, et de 20% des accidents entraînant un arrêt de travail de plus de trois jours. Bruxelles souligne toutefois que la situation dans certains secteurs, comme l'agriculture, le bâtiment et les transports, "reste préoccupante". Le bâtiment affiche un taux d'accidents entraînant un arrêt de travail correspondant au double de la moyenne de tous les secteurs d'activité.
Ces chiffres permettent avant tout de déceler des tendances, puisque des statistiques réellement comparables au niveau européen n'existent pas encore. La Commission en conclut que sa stratégie a permis au cours des cinq dernières années de "donner une impulsion nouvelle" aux politiques de prévention dans les Etats membres. Elle constate que certains pays ont introduit "des objectifs quantifiés" pour réduire le nombre des accidents du travail, des maladies professionnelles et l'absentéisme.
Certains Etats ont affiné cette démarche par type de risque, comme l'exposition à l'amiante, celle aux agents cancérigènes, celle au bruit, celle aux troubles des muscles et du squelette ou psychologiques. Des lois européennes ont également été adoptées, fixant des précautions minimales de sécurité et de santé, pour les travailleurs exposés à l'amiante, aux vibrations, au bruit, aux champs électromagnétiques, aux agents chimiques ou encore à certains types de radiations. La Commission participe aussi à des consultations avec les partenaires sociaux au niveau européen sur les troubles musculosquelettiques ou encore sur les risques liés aux piqûres d'aiguille dans le secteur de la santé.
Sources : Le Monde, Communiqué de presse de la Commission
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