Trois militants de Greenpeace et deux survivants de la catastrophe ont placé le 3 décembre 2003 une réplique du monument commératif de Bhopal dans le parterre du siège de Dow Benelux, situé à Terneuze (Pays-Bas). Simultanément d’autres militants ont déployé, au coeur du village, une grande exposition en plein air reprenant des clichés du grand photographe indien Raghu Rai (agence Magnum) qui a documenté la catastrophe.
La catastrophe de Bhopal en Inde se poursuit dix-huit ans après les faits. Union Carbide, le propriétaire de l’usine de pesticides où s’est produit la fuite (40 tonnes de gaz toxiques) n’a jamais décontaminé le site. En 2001, Union Carbide était repris par Dow Chemical.
Suite à cette négligence, la tragédie se poursuit. Les environs immédiats de l’usine servent de plaine de jeux à des enfants par ailleurs privés d’espaces verts. L’eau potable est contaminée par les substances toxiques abandonnées sur le site. Greenpeace s’associe aux habitants de Bhopal pour réclamer la décontamination du site par Dow. Le site de Terneuze est le plus grand site de production de Dow en dehors des Etats-Unis. Lors d’une rencontre avec Greenpeace Belgique et Greenpeace Pays-Bas, la direction de Dow Terneuze a refusé toute responsabilité dans le dossier. De leur point de vue, ils ne sont qu’une des usines de Dow.

Dow Terneuze place régulièrement des encarts publicitaires dans les média de Zélande (Terneuze) où l’on peut lire : ‘Une meilleure alimentation, une eau de meilleure qualité, de meilleurs standards d’habitations, des meilleurs transports. Pour l’ensemble de la planète (traduction libre)’. Dow Terneuze a également des activités de sponsoring et des donations, principalement pour son environnement immédiat. Malheureusement, Dow Terneuze est resté sourd aux appels lancés en faveur des habitants de Bhopal. Nur Jahan, originaire de la ville marquée par la catastrophe estime que la direction de Dow Terneuzen devrait se rendre en Inde pour réaliser les conséquences de la catastrophe dans la vie quotidienne des survivants. Je ne comprends pas pourquoi, ils ne s’intéressent pas à nous, nous sommes des hommes à part entière. Qu’ils viennent voir et qu’ils nous expliquent pourquoi nous devons souffrir plus que les autres.”

La catastrophe de Bhopal est imputable à la fuite de gaz dans l’usine de pesticides d’Union Carbide. 8.000 personnes ont perdu la vie dans les trois jours qui ont suivi la catastrophe. Ce bilan s’est alourdi au fil des années, il est aujourd’hui estimé à 20.000 morts. Par ailleurs, 120.000 personnes sont atteintes de maladies chroniques. Union Carbide a quitté le site de Bhopal en laissant derrière elle des réserves entières de produits toxiques. Dix-huit ans après la catastrophe, des femmes et des enfants souffrent encore des conséquences de la fuite. On observe de nombreux décès par cancer et des nombreuses malformations.

Source: Greenpeace-Belgique
Pour plus d’information, consulter le site: The Bhopal pages on the Greenpeace International
Voir aussi: Exposition de photos sur Bhopal