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France : les conditions de travail des ouvriers continuent à se détériorer
12/01/2007
De nouvelles données émanant d'une vaste enquête française sur les conditions de travail telles que perçues par les salariés français ont été rendues publiques début janvier 2007. Ces nouvelles informations tirées de l'enquête SUMER, qui a été réalisée en 2002-2003 auprès de 50.000 salariés, portent sur les pénibilités liées au travail.

Selon la DARES, le service des études et de la statistique du ministère français du travail qui a coordonné l'enquête, la France "connaît une pause dans l'intensification du travail". Depuis la précédente enquête, menée en 1998, l'exposition des salariés français aux pénibilités provoquées par le travail s'est stabilisée. Un important bémol à ce constat globalement encourageant : la situation des ouvriers a continué à se dégrader.

L'analyse des données suggère que les contraintes industrielles progressent encore pour les ouvriers. En dépit de la tertiarisation de l'économie, le travail à la chaîne n'est pas encore à ranger dans les livres d'histoire. Ainsi, 11 % des ouvriers français travaillent à la chaîne, soit une augmentation de 1 % par rapport à 1998. Et plus de 25 % des ouvriers affirment que leur rythme de travail est imposé par la cadence d'une machine ou le déplacement automatique d'un produit. Cette proportion grimpe même à plus de 50 % dans la catégorie des "ouvriers non qualifiés", ce qui représente plus d'un demi-million de travailleurs.

L'idée selon laquelle le "travail lourd" a vécu est également réfutée par les chiffres de la DARES. Par exemple, 50 % des ouvriers qualifiés et 54 % des ouvriers non-qualifiés subissent quatre pénibilités physiques ou plus. Le "port de charges lourdes", "les mouvements douloureux ou fatigants" et l'"exposition aux secousses ou vibrations" continuent à se répandre chez les ouvriers.

Cette catégorie socioprofessionnelle doit également respecter plus souvent des délais courts pour accomplir les tâches imposées : 40 % des ouvriers sont concernés, contre 25 % des salariés. Les ouvriers sont aussi davantage soumis à un rythme de travail contraint soit par la surveillance hiérarchique soit par un contrôle informatisé.

L'enquête française épingle enfin la persistance de l'augmentation de la proportion de salariés qui travaillent de nuit ou suivant des horaires atypiques. L'augmentation est nette chez les ouvrières. Elles étaient 10 % à travailler de nuit en 2005, contre 6 % en 1998.

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Dernière mise à jour : 10/11/2008
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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