Recherche  
 
    
 
 

    

Accueil > Actualités > Produits chimiques au menu

Actualités

Produits chimiques au menu

Des produits chimiques industriels tels que des pesticides, des PCB’s et des retardateurs de flammes ont été décelés dans les aliments consommés partout en Europe. Aussi bien dans les produits laitiers que dans la viande ou le poisson. Ce constat provient d’un rapport publié le 21 septembre par le WWF.

Le nouveau rapport "Chain of contamination - the food link", atteste que la nourriture représente un maillon non négligeable dans la chaîne de contamination globale qui commence par la fabrication de produits chimiques et abouti à leur apparition indésirable dans notre sang. Cette chaîne entraîne un risque potentiel de développer des maladies graves. D’après le rappport, le même cocktail de produits chimiques a été détecté dans la faune, la flore et l’environnement dans son ensemble. "Se trouvant au sommet de la chaîne alimentaire, les humains sont particulièrement exposés aux produits chimiques dans l’alimentation," constate le professeur Jan-Åke Gustafsson, coordinateur de CASCADE, un réseaux européen spécialisé dans les perturbateurs endocriniens dans les aliments et qui soutient le rapport du WWF. "Comme certains de ces produits sont forts similaires aux hormones, ils interfèrent avec notre système hormonal et peuvent représenter un facteur de risque de maladies telles que l’obésité, différentes formes de cancers et de diabètes ainsi qu’une baisse de la fertilité". Le rapport du WWF dévoile les résultats de l’analyse de 27 échantillons de différentes denrées achetées dans les supermarchés de sept pays européens (l’Angleterre, l’Italie, l’Espagne, la Grèce, la Suède, la Finlande et la Pologne). Les aliments testés se composent de produits laitiers (comme le lait, le beurre, le fromage,…), de viandes (saucisse, bacon, blanc de poulet, jambon et salami), de poissons (saumon et thon), de pain, de miel et d’huile d’olive. Les échantillons ont été analysés pour huit groupes différents de produits chimiques manufacturés : les pesticides organochlorés, les PCB’s, les retardateurs de flammes bromés, les composés perfluorés, les phtalates, les organotins, les alkylphénols et les arômes artificiels.

Tandis que le WWF insiste sur le fait que les gens ne vont pas nécessairement tomber malade en mangeant ces aliments, l’organisation internationale se pose de sérieuses questions quant aux effets potentiels à long terme, de l’absorption de petites quantités de produits chimiques dans le régime alimentaire. Plus particulièrement en ce qui concerne le développement des fœtus, des bébés et des jeunes enfants. "Il est choquant de voir que même un régime alimentaire sain entraîne l’absorption quotidienne d’un si grand nombre de contaminants," déplore Sandra Jen, directrice de la campagne Detox du WWF. "Rompre cette chaîne de contamination demandera un engagement fort de la part des politiciens européens de la santé publique et de l’environnement."

L’alimentation est pour l’être humain une des plus importantes voies d’exposition aux polluants. En particulier ceux qui persistent et s’accumulent dans l’environnement, comme le DDT, les PCB’s et les retardateurs de flammes bromés. Mais les produits chimiques entrent dans l’environnement par beaucoup d’autres chemins : suite à des pertes lors du procédé de fabrication, du transport ou du stockage, lors d’applications directes ou via leur large utilisation dans la fabrication de divers biens comme les ordinateurs, les téléviseurs ou les produits de toilette.

Cet automne, le Parlement Européen votera la nouvelle législation concernant les produits chimiques (REACH). Elle servira à protéger la population et la vie en général contre les produits chimiques manufacturés dangereux. Pourtant, au cours de sa période de développement, le lobby industriel a poussé les parlementaires à proposer une version très affaiblie, qui pour le WWF pourrait s’avérer aussi inefficace que la législation actuelle. L’Organisation Mondiale pour la Conservation de la Nature conseille vivement à l’Union Européenne d’adopter une version renforcée de REACH. Les législateurs européens doivent assurer que REACH offre suffisament de données de sécurité sur les produits chimiques de manière à pouvoir identifier les plus dangereux. Et que les produits les plus inquiétants, dont les perturbateurs hormonaux, soient remplacés par une alternative plus sûre lorsque celle-ci est disponible.

  • Le rapport complet “Chain of contamination:the food link
Back Top
 

 

 

 

 

 

 

 

Dernière mise à jour : 10/11/2008
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Contact  -  Copyright  -  Webmaster