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Chantier d'Alang: un ouvrier sur six victime de l'amiante, selon un rapport

Un ouvrier sur six qui travaillent au démantèlement de navires sur le chantier naval indien d'Alang est victime d'empoisonnement par l'amiante, affirment des experts dans un rapport qui va à coup sûr relancer le débat au tour d'une industrie accusée depuis longtemps pour les conditions de travail imposées au personnel.

Dans son édition de mercredi, le quotidien Indian Express, qui a obtenu un exemplaire de ce rapport, souligne par ailleurs que ces experts nommés par la Cour suprême ont découvert au cours de l'enquête sur le chantier d'Alang un taux de mortalité six fois supérieur à celui déjà tristement célèbre de l'industrie minière indienne.

Selon ce comité d'experts, 16% des ouvriers d'Alang en sont au premier stade de l'asbestose -une maladie pulmonaire irréversible qui peut conduire à un cancer des poumons.

"Dans les navires qui doivent être démantelés, l'amiante est habituellement présent dans l'isolation thermique des chaudières et les planchers. Quand cet amiante est retiré, ses particules deviennent volatiles et attaque les bronches", souligne ce rapport cité par l' Indian Express.

Selon ce rapport, il faut généralement plus de dix ans pour voir se déclarer une asbestose mais la déclaration de cette maladie est accélérée par l'important niveau d'exposition.

Les dangers auxquels sont quotidiennement exposés les 5.000 ouvriers d'Alang, un chantier installé dans l'Etat du Gujarat dans l'ouest du pays avaient fait la "une" de la presse internationale en février dernier quand des mouvements de protestation lancés par les organisations écologistes avaient contraint les gouvernements indien et français à faire machine arrière et renoncer au démantèlement du Clemenceau.

L'ancien porte-avions français "Clemenceau", qui devait lui aussi être démonté à Alang, avait dû faire demi-tour, le Conseil d'Etat français ayant décidé qu'il constituait un "déchet dangereux" interdit d'exportation. Le "Clem" est rentré à Brest le 17 mai et n'est toujours pas fixé sur son sort définitif.

Le 14 août dernier, l'ancien paquebot France, qui avait été refusé au Bangladesh, avait fait son entrée dans le chantier naval d'Alang où il devait être démantelé, malgré les militants écologistes qui s'inquiètent de la présence à bord de substances dangereuses, et notamment d'amiante. Les 900 tonnes d'amiante qui se trouveraient à bord seront retirées avant que les ouvriers ne commencent réellement à démanteler le navire, rebaptisé Blue Lady.

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Dernière mise à jour : 10/11/2008
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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