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Danemark : la violence au travail est un facteur de dépression et de maladies liées au stress
Dans son numéro de septembre 2006, le Journal of Epidemiology and Community Health a publié une étude danoise sur les rapports entre la violence au travail et les dépressions et maladies liées au stress. L’étude est basée sur le diagnostic médical et la profession de 14.166 patients hospitalisés ou en traitement ambulatoire, traités pour dépression ou maladies liées au stress entre 1995 et 1998. Comparé à une population témoin de 58.060 personnes sans troubles mentaux, il est apparu que les femmes et les hommes exposés à la violence dans le cadre de leur emploi ont un risque de dépression respectivement 45 % et 48 % plus élevé que les travailleurs n’en subissant pas. Quant au stress, le risque relatif atteint 33 % et 55 %.
Les professions les plus touchées se trouvent dans les secteurs de la santé, de l’éducation et des services sociaux. Les hommes y subissent davantage de violence que les femmes. Une tendance généralisable à la plupart des secteurs, excepté dans le cas des services clientèles, du BTP et des postes de directeur général.
Mais l’étude montre également que la violence ne se limite pas aux seuls secteurs du service à la personne sur lesquels la plupart des recherches se focalisent. "Les études précédentes signalaient des détresses psychologiques et de la frustration après avoir subi une intimidation ou de la violence dans les métiers de services, mais cette étude montre que dans n’importe quel emploi elles peuvent entraîner de sérieux troubles mentaux qui nécessitent une hospitalisation dans un centre spécialisé ou une consultation externe", expliquent les chercheurs.
Selon eux, "la seule conscience d’un risque potentiel de violence au travail peut créer un état d’alerte chronique qui contribue au développement d’une dépression ou d’un stress".
Source : Journal of Epidemiology and Community Health 2006;60:771-775.