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La polémique sur l’amiante rebondit au Canada

La conférence organisée par le lobby de l’amiante à Montréal les 23 et 24 mai 2006 a eu un effet boomerang et s’est retournée contre ses organisateurs. Les allégations inexactes des milieux scientifiques proches de l’industrie de l’amiante ont déclenché une réaction décidée de la part de syndicalistes et de scientifiques qui ont réfuté les principaux arguments minimisant les risques réels. L'organisation "Mines Alerte Canada", la clinique de santé au travail des travailleuses et travailleurs de l’Ontario et trois organisations syndicales ont payé l’insertion d’un document de deux pages dans le quotidien Hill Times pour présenter leurs arguments. Les trois organisations syndicales représentent les secteurs suivants : l’automobile, la fonction publique et les professeurs d’université. Le document indique notamment :

 « Il y a moins de 800 emplois directement liés à l’exploitation du chrysotile dans l’ensemble du Canada. Ces emplois se trouvent dans la région très connue de Thetford Mines, au Québec. Le 19 juillet 2004, un rapport intitulé Épidémiologie des maladies liées à l’exposition à l’amiante au Québec a été affiché sur le site Web de l’Institut national de santé publique du Québec. Le document de soixante-treize pages montre l’inexactitude des affirmations de l’industrie de l’amiante à l’effet que le chrysotile canadien est sécuritaire; il y a eu 832 cas de mésothéliome pleural au Québec entre 1982 et 1996 : « Si on compare à la communauté internationale, la situation chez les hommes québécois n’est pire que dans plusieurs pays du Royaume-Uni, plusieurs États d’Australie et plusieurs régions des Pays-Bas. Le taux d’incidence du mésothéliome pleural a augmenté de manière importante entre 1982 et 1996 chez la population masculine québécoise qui affiche un taux d’augmentation annuel moyen de 5 %… »

« L’incidence du mésothéliome au Québec est plus grave que celle observée dans le reste du Canada, ainsi qu’en Suède, en Norvège, en Israël et dans plusieurs pays de l’Europe de l’Est…on a aussi observé chez les hommes et les femmes québécois des taux plus élevés de mésothéliome pleural que chez les hommes et les femmes ailleurs au Canada et dans plusieurs autres pays. »

On a également identifié un nombre important de personnes atteintes du cancer du poumon et d’amiantose. On ne reconnaît toujours pas que la vaste majorité de ces maladies sont liées au travail et, par conséquent, elles ne sont pas indemnisées par la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail : « les cas d’origine professionnelle peuvent être grandement sous-estimés ».

(...)Les Canadiennes et Canadiens devraient avoir honte du double rôle que notre gouvernement joue dans la promotion d’une industrie qui répand la mort et la destruction partout dans le monde. C’est le gouvernement canadien qui a entrepris une action en justice devant l’Organisation mondiale du commerce pour s’opposer à l’interdiction nationale de la France à l’utilisation de l’amiante. Ce sont les responsables canadiens qui ont orchestré le blocage d’une proposition des Nations Unies visant à imposer des mesures de protection minimales pour le commerce mondial du chrysotile en 2003 et en 2004. Notre pays est de plus en plus considéré comme une nation hors-la-loi par un nombre grandissant de personnes qui connaissent la vérité sur l’amiante – c’est une fibre destructrice qui n’a pas sa place dans les échanges commerciaux au XXIe siècle.

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Dernière mise à jour : 10/11/2008
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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