Les contrats d’emplois précaires continuent de progresser nettement en France. Selon Insee Première, qui analyse « Les premiers résultats de l’enquête sur l’emploi 2005 », ces « formes particulières d’emploi » (intérim, CDD, contrats d’apprentissage, stages et contrats aidés) représentent désormais 13,6 % de l’emploi total, contre 13,2 % en 2003. Ce signe de précarité accrue est accentué par le fait que si l’emploi salarié a progressé (+ 137 000 emplois en 2005, contre + 93 000 en 2004), il s’agit pour l’essentiel d’emplois féminins à temps partiel. D’autant que l’Insee montre qu’en 2005, le chômage n’a reculé qu’à la marge (- 0,1 %) et s’est même aggravé pour les chômeurs de longue durée.
Pour ce qui est des créations d’emplois, ce sont essentiellement les services qui ont embauché en 2005, l’industrie continuant de perdre des actifs (- 60 000 en 2005), tout comme l’agriculture (- 40 000) laquelle, pour la première fois, passe sous la barre du 1 million d’emplois.
Les emplois à temps partiel ont particulièrement progressé en 2005. Désormais, plus d’un actif sur 6 (17,2 % ) travaille à temps partiel. Temps partiel qui n’est pas choisi : sur 4,28 millions de travailleurs à temps partiel, 1,3 million souhaiteraient travailler plus.
Enfin, pour ce qui concerne la durée du travail, la moyenne est de 39 heures par semaine, contre 38,2 en 2002. Dans certains secteurs (énergie, services aux particuliers), l’augementation de la durée hebdomadaire du travail atteint même la demi-heure.
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