Selon une nouvelle étude de la Commission européenne, le projet de législation REACH sur les produits chimiques pourrait permettre aux sociétés d'économiser des milliards d'euros dans le domaine du traitement hydraulique et sur d'autres coûts environnementaux comme le traitement des eaux usées.
La plupart des études sur le projet de réglementation REACH ont porté sur les coûts pour l'économie liés à l'imposition de contrôles stricts sur les fabricants de produits chimiques, y compris sur les utilisateurs en aval de substances chimiques dans d'autres secteurs industriels. Cependant, peu ont exploré les éventuels bénéfices de REACH sur le long terme, qui pourraient notamment permettre de réduire les éventuelles menaces sur l'environnement constituées par les produits chimiques, car ces bénéfices sont moins facilement quantifiables.
L'objectif de cette dernière étude, préparée par des chercheurs indépendants et publiée le 15 février 2006, est d'évaluer les bénéfices de REACH sur l'environnement et sur les humains qui sont exposés aux substances chimiques par le biais de l'environnement.
L'étude (menée sur demande de la direction Environnement de la Commission par l'entreprise de conseil et de recherche DHI Water & Environment) conclut que REACH permettra une économie comprise au minimum entre 150 et 500 millions d'euros d'ici 2017, date à laquelle la période d'introduction de 11 ans du projet prendra fin. D'ici 2041, les économies atteindront 8,9 milliards d'euros, surtout dans des domaines comme "la purification de l'eau potable, l'élimination de sédiments de dragage et l'incinération des eaux usées au lieu de s'en débarrasser sur les terres agricoles".
Ces estimations reposent sur ce que les chercheurs considèrent comme les informations les plus solides et sur "des cas d'études bien documentés", ainsi que sur une supposition selon laquelle "les bénéfices éventuels de REACH ne s'élèveraient qu'à 10% du total des coûts".
|