19/12/2005.
Les travailleurs insatisfaits au travail présentent des risques de maladie. On s'en doutait mais cette intuition est désormais corroborée par une étude, réalisée par la Lancaster University Management School et la Manchester Business School, analysant les liens entre satisfaction professionnelle et bien-être physique et mental.
La recherche, qui a porté sur plus de 250.000 personnes, et qui, outre le contenu même du travail, a analysé d’autres facteurs de satisfaction tels le salaire, les chances de promotion, les relations entre collègues, etc., révèle en effet que les travailleurs " malheureux" sont davantage exposés au burn-out, à la baisse de confiance en soi, à l’anxiété et à la dépression.
Pour le Professeur Cary Cooper, de la Lancaster University Management School : "Les nouvelles méthodes de travail et les progrès technologiques ont rapidement changé notre façon de travailler. La réduction de main-d’oeuvre et l’externalisation renforcent le sentiment d'insécurité d’emploi. Ces phénomènes ont contribué, au Royaume-Uni et en Europe, au développement d’une culture du "workaholic" qui influence négativement le plaisir et la satisfaction de leur travail." Solutions ? Identifier les sources d’insatisfaction et analyser sérieusement leurs conséquences sur la santé des salariés.
Toujours selon l’étude, investir dans le développement de politiques de gestion du stress permettrait également de supprimer les facteurs d’insatisfaction tels les horaires et les charges de travail, le manque d’autonomie, le type de management, etc.
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