14/12/2005.

Onze militants de Greenpeace ont manifesté le lundi 12 décembre contre le remorquage du Clémenceau en Inde, affirmant que le porte-avions contiendra de l'amiante malgré l'opération de "désamiantage" auquel il est soumis à Toulon.

Le mouvement écologiste estime qu'il restera encore une vingtaine de tonnes de déchets toxiques dans la carcasse du navire et demande au gouvernement français de le "désamianter entièrement et complètement".

Trois militants du mouvement écologiste sont parvenus à l'aide d'un canot pneumatique à monter à bord du porte-avions et se sont retranchés sur son mât le plus haut. Une personne se trouvait toujours sur le bâtiment mardi 13 décembre au matin, et six militants étaient en garde à vue.

L'ancien porte-avions Clemenceau, désarmé en 1997, n'est plus qu'un "déchet toxique", selon Greenpeace. "Le Clemenceau est toujours bourré d'amiante", affirme Henri Pézerat, porte-parole du réseau Ban Asbestos. Selon plusieurs associations, qui mènent une guérilla judiciaire afin de retenir le Clemenceau dans les eaux françaises, la convention de Bâle restreignant l'exportation de déchets dangereux devrait donc être appliquée.

Cependant, selon le ministère de la défense, cette convention ne s'applique pas au porte-avions, toujours classé navire de guerre. L'Etat affirme en outre avoir fait retirer du navire "tout l'amiante accessible", soit 175 des 220 tonnes de substances dangereuses présentes à bord. Des chiffres contestés par les associations, qui réclament une expertise indépendante.

Greenpeace a rendu public lundi un rapport, réalisé conjointement avec la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH), sur le "coût humain" du démantèlement des navies européens en Inde et au Bangladesh.

Source : AFP