17/11/2005.
Le ministre délégué au Travail Gérard Larcher a présenté hier, le 16 novembre, le bilan 2005 des contrôles des chantiers de désamiantage. "Nous les avons lancés dès l'année 2004 : 74 contrôles en 2004, 780 depuis 9 mois", a rappelé le ministre.
Pour 62% d'entre eux, "de graves irrégularités" ont été constatées. Près des deux tiers des entreprises chargées des travaux font courir de graves risques à leurs employés qui endurent souvent des "durées de travail excessives en zone confinée". Ainsi dans 66% des cas, les équipements respiratoires à adduction d'air, pourtant obligatoires, sont absents. La technique d'humidification de l'amiante, qui permet d'éviter une trop grande propagation d'éléments friables, n'est utilisée qu'une fois sur deux.
Les contrôles ont été effectués sur 164 chantiers extrayant l'amiante friable, soumis à une stricte réglementation, et 620 chantiers d'enlèvement de l'amiante non friable. Sur l'ensemble, les inspecteurs ont constaté une insuffisance d'informations de repérage des parties amiantées transmises au maître d'ouvrage, une signalétique trop souvent limitée avec parfois une absence de panneau d'interdiction du chantier au grand public, un empoussièrement mal maîtrisé ou des mesures de confinement incomplètes. Autant de problèmes auxquels le ministre s'est engagé à remédier par l'envoi d'une circulaire aux préfets et aux inspecteurs du travail.
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