|
27/10/2005.
Le département santé et sécurité de l'ETUI-REHS, en collaboration avec le syndicat suédois LO, a organisé à Prague fin septembre un séminaire sur la sécurité des machines et des équipements de travail.
"Après plus de dix ans de travail du BTS sur la normalisation et la législation dans le domaine des équipements de travail, nous avons décidé de faire un inventaire des résultats du travail réalisé, de nos projets, des initiatives à impulser avec le groupe travailleurs du comité consultatif de Luxembourg pour la sécurité et la santé", explique Stefano Boy, chercheur au département santé et sécurité de l'ETUI-REHS (ex-BTS).
Davantage conçu comme un forum que comme une formation ex-cathedra, le séminaire a permis d'échanger des données, des connaissances mais surtout d'impulser l'élaboration d'une nouvelle stratégie et d'une vision pour l'avenir.
La réunion s'est déroulée à Prague, un choix qui ne doit évidemment rien au hasard. "Nous avons voulu lancer un message en direction des dix nouveaux pays membres car nous sommes bien conscients qu'il n'est pas simple pour eux de comprendre les implications directes de la normalisation sur la santé et la sécurité des travailleurs", fait remarquer le chercheur.
Les dix nouveaux membres étaient tous représentés, ce qui constitue déjà un succès en soi.
En effet, la réactivité des organisations syndicales est essentielle pour l'ETUI-REHS qui ambitionne de bâtir un réseau syndical capable de peser sur la conception des machines, en partant des expériences et des difficultés rencontrées dans les entreprises. En somme, partir du terrain et des réalités nationales afin d'influencer le travail des normalisateurs européens. Un tel réseau syndical dédié à la normalisation technique avait déjà été esquissé par Enrico Gibellieri de la confédération syndicale italienne CGIL, lors d'une conférence organisée par le BTS en 1998. Les chercheurs de l'ETUI-REHS comptent bien, sur base des résultats de la réunion de Prague, poser la première pierre de cet ambitieux projet.
Pour l'heure, ils préparent un mémorandum qui sera discuté au sein du groupe travailleurs du comité de Luxembourg, puis à la CES qui devra défendre le texte devant la Commission européenne et le Comité de normalisation européen (CEN). L'ETUI-REHS espère bénéficier du soutien de la Commission en vue de lancer des projets pilotes dans certains Etats membres.
Un besoin d'autant plus criant qu'un nombre important de normes en matière d'équipements de travail doivent être révisées au cours des prochaines années.
|
