Des substances rangées dans la catégorie des perturbateurs endocriniens, administrées aux doses présentes dans l'alimentation courante, ont un effet mesurable sur le développement du fœtus, selon une étude américano-danoise, publiée dans l'édition d'août de la revue Environmental Health Perspectives.

Les auteurs de ces travaux ont mesuré l'exposition à neuf phtalates (présents notamment dans les plastiques et les pesticides agricoles) de 346 femmes enceintes. L'examen des nouveau-nés de sexe masculin a montré que, pour quatre de ces substances, plus l'exposition de la mère pendant la grossesse a été importante, plus la distance séparant l'anus de la base du pénis de l'enfant, dite distance anogénitale, est faible.

Les chercheurs estiment que "l'exposition prénatale aux phtalates aux niveaux qui existent dans notre environnement peut affecter de manière néfaste le développement des capacités reproductives de l'homme".

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  Le Monde (21.09.2005)