Produits phytosanitaires, polluants chimiques, agents plastifiants, hormones de synthèse issues de la pharmacologie ou hormones naturelles, rejetées par des incinérateurs défaillants, voilà ce que les chercheurs appellent des "perturbateurs endocriniens." Ces éléments présents dans l'environnement sont responsables de troubles du système hormonal de différents êtres vivants. Pour les chercheurs, ils expliquent en partie la baisse de la qualité et de la quantité de sperme humain dans certaines régions du monde, l'accroissement de cancers des organes reproductifs ainsi que la croissance de malformations génitales.
Il y a deux ans, la Commission européenne a fondé EDEN un programme de recherche sur les perturbateurs endocriniens. Début mai 2005, EDEN a fait le bilan de deux années d'études, à Prague, lors d'un groupe de travail du CREDO (Cluster for Research on Endocrine Disrupters in Europe), consortium de plusieurs laboratoires européens travaillant sur cette question.
Face à l'érosion des crédits alloués à la recherche, notamment aux Etats-Unis, les chercheurs européens souhaitent que le prochain PCRD (Programme Cadre de la communauté européenne pour des actions de Recherche, de Développement technologique et de démonstration) continue de soutenir leurs efforts. Ils ont donc été plus d'une centaine à signer la Déclaration de Prague.
A travers cet appel collectif, les chercheurs réclament également la mise en place de règles sur les produits contenant des perturbateurs endocriniens. Ils demandent dès à présent que les substances dont les propriétés de "perturbateur endocrinien" sont connues fassent partie du programme REACH.
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