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Environ 186.000 salariés français sont exposées à des produits mutagènes (qui entraînent des mutations génétiques)et 180.000 sont exposés à des produits reprotoxiques (toxiques pour la reproduction), selon une enquête de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) du ministère français de l’Emploi. Les produits mutagènes auxquels les travailleurs sont les plus fréquemment exposés sont le chrome et ses dérivés (58% des cas) et le benzène (25%), révèle l’étude récemment rendue publique. Les salariés ayant des fonctions de production ou de maintenance sont les plus exposés (2,7% sont concernés), suivis des salariés exerçant des fonctions de recherche, étude, méthode et informatique. Le secteur le plus utilisateur est celui de la métallurgie et de la transformation des métaux. Selon la DARES, qui se base sur des « scores d’exposition » établis en fonction de l’intensité et de la durée de l’exposition, « l’utilisation des produits semble bien maîtrisée pour la moitié des salariés exposés ».
En ce qui concerne les produits reprotoxiques, près de la moitié des 180.000 salariés concernés (1% des salariés français)travaillent dans l'industrie, 18% dans les services aux entreprises et 15% dans la construction. Les hommes sont trois fois plus souvent exposés que les femmes et représentent 80 % des exposés. C’est le plomb et ses dérivés qui constitue le produit néfaste à la reproduction auquel les salariés français sont le plus fréquemment exposés (66% des cas).
Environ 60% des expositions sont ponctuelles - moins de deux heures par semaine -, mais 13% d'entre elles dépassent 20 heures par semaine. Le risque "semble bien maîtrisé" dans 57% des cas, mais "dans un cas sur trois" les salariés ne disposent d'aucune protection, souligne la DARES.
Ce sont les fonctions de production et de maintenance qui sont les plus exposantes (2,5%), suivies des activités de recherche (1,8%). La grande majorité des salariés concernés sont des ouvriers (63%) et des professions intermédiaires (30%).
L’enquête s’est déroulée sur le terrain de juin 2002 à fin 2003. Près de 50.000 salariés français ont participé à l’enquête qui a également impliqué quelque 1.800 médecins du travail.
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