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Pays-Bas : les employés de banque jugent sévèrement un accord censé améliorer leur santé au travail

Modeste. On peut difficilement trouver d'autre qualificatif pour traduire l'indice de satisfaction des employés néerlandais du secteur bancaire quant à leurs conditions de travail. Le personnel des banques néerlandaises a décerné la cote de 4,7 - sur une échelle de 1 à 10 - à un accord censé faire diminuer le nombre de plaintes pour surcharge de travail et troubles physiques liés à l'utilisation de l'outil informatique (Repetitive Strain Injury - RSI). Conclu en novembre 2001, l'accord a pris fin le 31 décembre 2004.

Les organisations syndicales des Pays-Bas ont rendu public, en mars dernier, les résultats d'un questionnaire envoyé aux employés des principales banques du pays. 75 % d'entre eux se plaignent d'une surcharge de travail et 26 % affirment que l'utilisation professionnelle d'un ordinateur a des conséquences sur leur santé (troubles de la vue, maux de dos, etc.).

Un logiciel permettant aux utilisateurs d'un ordinateur d'effectuer des "pauses informatiques" est pourtant disponible dans la majorité des banques mais il est utilisé par moins de 50 % des employés, notamment à cause de la surcharge de travail. Interrogés sur les origines de cette surcharge de travail, les employés évoquent principalement la quantité de travail à effectuer, la diminution du personnel, l'incertitude quant à l'avenir du fait des réorganisations. Une immense majorité du personnel bancaire estime que la direction accorde insuffisamment d'attention à ce problème.

L'enquête épingle également la différence de perception entre les employés des sièges centraux et ceux des agences locales, les premiers se montrant davantage satisfaits des effets de l'accord.

Ces accords, appelés convenant, sont conclus entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Encouragés par les autorités néerlandaises - le gouvernement y injecte des moyens financiers - ils se sont multipliés dans différents secteurs au cours des dernières années. Non contraignants, leur application est laissée au libre arbitre des employeurs. Dans ces conditions, cette "alternative" aux conventions collectives traditionnelles risque davantage de mettre du baume au cœur des patrons que de cicatriser les plaies physiques et mentales liées à la dégradation des conditions de travail de milliers de travailleurs néerlandais.

Source : Tussen droom en daad. De goede bedoelingen van een arboconvenant en de weerbarstige praktijk, Stichting FNV Pers, mars 2005, 28 p.

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Dernière mise à jour : 10/11/2008
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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