L’enquête, organisée par le service de prévention du département local pour la santé publique, a consisté en l’envoi d’un questionnaire à 4.020 travailleurs précaires qui constituent un échantillon représentatifs des personnes ayant un contrat de « formation-travail », un contrat de travail intérimaire, un contrat à durée déterminée ou un contrat de collaboration.
15% des questionnaires n’ont pas pu être délivrés par la poste, ce qui illustre probablement la précarité des conditions de vie liée au travail précaire. 822 questionnaires ont été renvoyés avec une réponse. 63,8% des personnes qui ont répondu sont des femmes. L’âge moyen est de 31.8 ans et le niveau d’études est élevé (36.5 ont un diplôme universitaire). 62% ont un revenu annuel égal ou inférieur à 15.000 €.
La plupart des personnes qui ont répondu déclarent souffrir de problèmes de santé. Les troubles les plus fréquemment cités sont en rapport avec une situation de stress chronique qui est apparue ou a été aggravée par le travail précaire. On peut relever une très forte prévalence de lombalgies (69% des réponses), de la tension généralisée (67,6%) , de l’anxiété (59,5%).
Cette enquête confirme une récente recherche épidémiologique italienne qui montre une très forte prévalence des problèmes de santé parmi les différentes catégories de travailleurs précaires.
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