Le Health and Safety Executive vient de publier un rapport sur les problèmes de santé au travail en Grande-Bretagne. Les données proviennent de trois sources : le système RIDDOR (déclarations d’accidents faites par les employeurs), l’enquête sur la force de travail et une enquête sur les problèmes de santé au travail tels qu’ils sont rapportés par un échantillon représentatif de travail.
Le nombre d’accidents mortels du travail s’élève à 235, en augmentation de 4% par rapport à la période 2002/2003. Près de la moitié de ces accidents sont survenus dans la construction et le secteur des industries forestières et de la pêche. Les accidents graves s’élèvent à 30.666, marquant une augmentation de 9% par rapport à 2002/2003. L’enquête sur la force de travail permet de constater que de nombreux accidents du travail ne sont pas déclarés par les employeurs. Le taux de non déclaration dépasse 40 % des accidents impliquant au moins 3 jours d’absence.
Les problèmes de santé frappent un nombre considérablement plus élevé de travailleurs que les accidents. En 2003/2004, 2,2 millions de personnes ont souffert d’un problème de santé dont elles estiment qu’il a été causé ou aggravé par leur travail. Cela représente 5.200 personnes sur 100.000. Les troubles musculo-squelettiques représentent environ la moitié des problèmes de santé au travail. Le stress, l’anxiété et la dépression en représentent environ un quart. Parmi les autres problèmes de santé au travail, ceux qui sont causés principalement par des substances chimiques représentent une part importante (asthme, maladies dermatologiques, maladies respiratoires). Les agents physiques (principalement le bruit et les vibrations) sont également à l’origine de nombreuses maladies.
Les cancers causés par le travail sont à l’origine de 6.000 décès (les estimations se situent, suivant les hypothèses, dans une fourchette qui va de 3.000 à 12.000 cas). La grande majorité de ces cancers sont provoqués par des expositions à des substances chimiques. Le nombre de décès provoqués par des mésothéliomes, un cancer causé par l’exposition à l’amiante, s’est élevé à 1862 en 2002 et l’on estime que le pic de la mortalité due au mésothéliome sera atteint entre 2011 et 2015 avec 2450 décès annuels. Parmi les décès qui ne sont pas provoqués par un cancer, on enregistre une centaine de décès dus à des asbestoses et autour de 300 provoqués par d’autres fibroses du poumon (principalement liées à la poussière de charbon et à la silice).
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