Une nouvelle vague de cancers dus à l’amiante est observée chez des personnes qui ont contracté la maladie en ayant vécu sous le même toit qu’un travailleur exposé aux fibres nocives. Des recherches menées aux Etats-Unis ont permis d’identifier un nombre croissant de plaintes émanant de victimes « paraoccupationnelles » du mésothéliome, le cancer de la plèvre. L’étude, qui se base sur une enquête réalisée auprès de cabinets d’avocats défendant des victimes de l’amiante, a mis au jour 32 cas de mésothéliome diagnostiqués depuis 1990 parmi les membres de la famille de travailleurs exposés à l’amiante. Les épouses et les filles des travailleurs de l'amiante - qui souvent étaient en charge du lavage des vêtements de travail - en sont les principales victimes, selon les données médicales recueillies auprès de 15 bureaux d’avocats par le docteur new-yorkais Albert Miller et publiées dans l’American Journal of Industrial Medicine.
 
Le juriste Adrian Budgen, spécialiste de l’amiante au sein du cabinet Irwin Mitchell, affirme avoir constaté des cas similaires au Royaume-Uni, citant l’exemple de trois victimes d’une même famille dont une seule avait travaillé avec de l’amiante. Le nombre de décès annuel dus au mésothéliome a atteint la barre des 2.000 cas au Royaume-Uni et ne cesse de grimper.

• Albert Miller. 2005. Mesothelioma in household members of asbestos-exposed workers: 32 United States cases since 1990. American Journal of Industrial Medicine 47(5): 458-462.
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