Le 16 octobre 2003, le Gouvernement japonais a amendé le décret d’application de la loi sur la santé et la sécurité au travail. Cet amendement est entré en vigueur le 1er octobre 2004.
Les nouvelles dispositions complètent l’interdiction totale de deux formes d’amiante (amosite et crocidolite) décidée en 1995 par l’interdiction d’une série de produits contenant toute autre forme d’amiante dans des quantités supérieures à 1% de leur volume. La liste des dix catégories de produits couvre les principales utilisations de l’amiante au Japon. Il s’agit notamment de différents produits en amiante-ciment, des céramiques, des freins, les agents adhésifs, etc… Dans les faits, les nouvelles dispositions impliquent une interdiction de toute forme d’amiante (y compris le chrysotile) sauf en ce qui concerne deux catégories de produits.
Par ailleurs, le Ministère de la Santé, du Bien Etre et du Travail a demandé à toutes les organisations professionnelles de préparer des plans de substitution de l’amiante dans leur secteur d’activités. Ces plans feront l’objet d’une évaluation et d’une révision annuelles de manière à accélérer le processus de substitution.
Dans la pratique, la libération de l’amiante se produit à un rythme rapide. En 2001, les importations d’amiante au Japon étaient de l’ordre de 80.000 tonnes (principalement en provenance du Canada). En 2004, elles n’étaient plus que de 8.000 tonnes et, pour les trois derniers mois de l’année 2004, elles étaient tombées à moins de 100 tonnes. En janvier 2005, on n’a enregistré aucune importation d’amiante au Japon.
La consommation d’amiante a atteint son maximum en 1974 avec près de 350.000 tonnes d’amiante importé. Comme dans les autres pays, les conséquences désastreuses en termes de santé n’ont pas encore atteint leur pic trente ans plus tard. On observe une croissance rapide de la mortalité par mésothéliome (de 500 cas enregistrés en 1995 à 772 cas enregistrés en 2001).
Le 24 février 2005, le Ministère de la Santé, du Bien Etre et du Travail a également adopté un décret qui prévoit une obligation générale de tout employeur à identifier l’ensemble des produits contenant de l’amiante et à les substituer par des produits sans amiante.
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Pour plus d’information: S. Furuya, Y. Natori et R. Ikeda, Asbestos in Japan, International Journal of Occupational and Environmental Health, 2003, n° 9.
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