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Nanotechnologies : l'agence sanitaire française soutient le principe de précaution

10/11/2008
Les nanomatériaux sont des substances "dangereuses" pour lesquelles doit jouer à plein le "principe de précaution", a affirmé le 10 octobre l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset).

Après publication d'un premier rapport en 2006, l'Afsset a été saisie à nouveau par ses autorités de tutelle (ministères du Travail, de la Santé et de l'Environnement) pour étudier leurs effets sur la santé des travailleurs exposés dans un cadre industriel ou de recherche.

Les nanomatériaux sont composés de structures dont au moins une des dimensions varie entre 1 et 100 nanomètres (1 nm = 1 millionième de millimètre), ce qui leur confère des propriétés particulières. Ils ont connu en quelques années un développement tous azimuts, avec une fabrication à niveau industriel de plus de 800 produits.

Mais les nanomatériaux ne sont pas sans risques. Se dispersant par "aérosolisation", ils peuvent être absorbés par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée.

Leurs effets ne sont pas établis, mais ils pourraient causer selon lui des inflammations au niveau du coeur, du poumon ou du rein, des fibroses pulmonaires, voire provoquer des effets toxiques sur les gènes, avec des "effets cancérogènes potentiels".

Certes il est difficile de mesurer l'exposition, faute d'appareils de métrologie en nombre suffisant, et d'appréhender la toxicité des effets, faute d'études. Les 180 industriels fabriquant des nanomatériaux ont renâclé d'ailleurs à fournir à l'Afsset les données à leur disposition, puisque seulement 19% ont répondu à l'enquête menée pour ce rapport.

Les scientifiques de l'Afsset demandent de "privilégier le principe de précaution" aussi bien pour la manipulation que pour le transport en réduisant le risque à un niveau minimum "lorsqu'il est impossible de le supprimer".

Ils prônent la réduction de la durée d'exposition, des mesures de protection collective complétées par des protections individuelles, l'information des salariés. Ils suggèrent le confinement des nanopoudres (nanomatériaux sous forme de poudre) dans des systèmes clos, pour empêcher la dissémination de la source et le contact avec l'opérateur.

En milieu professionnel, l'Afsset estime à 7.000 le nombre de personnes potentiellement exposées aux nanomatériaux dans les laboratoires français et à plus de 3.200 le nombre de travailleurs de la production industrielle susceptibles d'être en contact avec ces particules. Un 3ème rapport de l'Afsset, sur les risques pour le consommateur, devrait sortir d'ici à un an.

Sources: AFP, Le Monde

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Dernière mise à jour : 10/11/2008
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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