27/10/2008
A la demande de cinq confédérations syndicales françaises (CFDT, CGT, CFTC, FO et CGC), deux acteurs clés de la normalisation en France, l’Association française de normalisation (AFNOR) et l’Union de Normalisation de la Mécanique (UNM), organisent le 5 novembre prochain à Paris une journée de formation sur la normalisation des machines. Cette initiative s’adresse à une sélection de représentants syndicaux de différents secteurs utilisant des machines. L’objectif est d’améliorer la prévention des accidents du travail par le biais de la normalisation.
Il s’agira principalement de créer des nouveaux canaux de communication pour favoriser la remontée d’informations sur la sécurité des machines, depuis les lieux de travail vers le ministère du travail et les deux organismes de normalisation précités. Le but est également d’assurer la prise en compte par les syndicats français des indications provenant des autorités en charge de la surveillance du marché et de l’inspection du travail.
Cette communication dans les deux sens est essentielle. Elle doit permettre d’enrichir les initiatives des autorités publiques, qu’il s’agisse de normalisation, de surveillance du marché ou d’inspection du travail, grâce aux connaissances des travailleurs.
Au menu de la journée du 5 novembre figure la présentation d’une expérience, pionnière en France, de collecte de données sur les chariots élévateurs télescopiques ("telehandlers") qui sera prochainement lancée en Normandie. La méthodologie mise en œuvre, baptisée "Feedback", vise à reconstruire le "travail réel" des opérateurs sur base de leur retour d'expérience.
Le projet sera piloté par un comité qui espère regrouper au niveau local tous les syndicats français. Un groupe de travail sera également mis sur pieds. Y seront représentés des travailleurs issus de plusieurs entreprises locales, un coordinateur syndical - Michel Blondel - et un facilitateur-expert, Fabio Strambi, le médecin du travail italien qui a fondé la méthodologie "Feedback".
Les machines qui seront au cœur de l’expérience menée en Normandie ont déjà fait l’objet d’une enquête, menée par Pierre Picart du ministère français du travail. Celle-ci a révélé plusieurs déficiences au niveau de la conception de ces machines. Les résultats seront prochainement transmis au CEN, le Comité européen de normalisation.

Gilles Seitz ouvre la première réunion interconfédéral sur les normes machines
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