18/07/2008
Au cours des dernières années, la publication d'études suggérant que l'exposition professionnelle aux solvants organiques a des conséquences sur la santé reproductive des Néerlandais a suscité un certain émoi dans la population et la classe politique. En 2005, le ministre des Affaires sociales a demandé à un comité scientifique indépendant de répondre à une série de questions afin de mieux évaluer l'étendue du problème. Un comité d'experts fut créé et se plongea dans la littérature scientifique. Quelque 80 études furent sélectionnées et examinées en détails. Les conclusions des experts néerlandais ont été présentées dans un rapport remis en juin dernier.
Le document épingle principalement trois catégories de solvants organiques : les éthers de glycols éthylènes, le tétrachloroéthylène et le xylène, et le toluène.
D'un point de vue syndical, la conclusion la plus importante du groupe d'experts est l'absence de données scientifiques sur la toxicité d'un nombre important de solvants. «Des informations concernant les effets des expositions sur la santé reproductive ne sont disponibles que pour une petite partie de l'ensemble du groupe des solvants organiques (toluène, xylène, styrène, acétone, éthers de glycol éthylènes, tétrachloroéthylène, benzène et chlorure de méthylène). Pour un groupe très étendu de solvants organiques (tels que le N-methylpyrrolidone, le butanol, l'isopropanol, le 2-butoxyethanol et beaucoup d'autres), aucune étude épidémiologique ou d'une autre nature n'a été menée afin d'évaluer leurs effets sur la reproduction», souligne le comité d'experts. Selon le rapport, 500.000 travailleurs néerlandais sont fortement exposés aux solvants organiques. Ces produits chimiques sont couramment utilisés pour dégraisser et diluer. On les retrouve dans des produits tels que les peintures, les peintures pour carrosserie, les colles et les détachants.
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