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France : les généralistes méconnaissent les risques de maladies professionnelles

02/06/2008
Les médecins généralistes sont trop peu formés à la santé au travail et, du coup, méconnaissent le système de reconnaissance des maladies professionnelles (MP). Tel est le principal enseignement d’une étude réalisée en Provence-Alpes-Côte d’azur (Paca) par l’Observatoire régional de santé (Ors).

C’est le faible taux de reconnaissance en MP de cancers du poumon dus à l’amiante, qui a donné l’idée à l’Observatoire régional de rechercher les causes de ces sous-déclarations. "Alors que les mésothéliomes sont maintenant plutôt bien déclarés et reconnus (à 70 %), explique le Dr Pierre Verger, directeur d’études à l’Ors Paca, les cancers du poumon imputables à l’amiante - ils sont cinq fois plus nombreux que les mésothéliomes - ne sont, eux, déclarés et reconnus en MP qu’une fois sur cinq. Nous avons voulu savoir pourquoi. "

L’intérêt d’une telle enquête est de démontrer la sous-estimation des déclarations en maladies professionnelles lorsqu’un patient est atteint de cancer du poumon et, en même temps, fumeur. L’étude a porté sur un échantillonnage de quelque 500 médecins : environ 400 généralistes et une centaine de pneumologues. Le cas-type présenté aux médecins était celui d’un patient atteint de cancer du poumon pouvant être imputable à l’amiante (les circonstances d’exposition étaient claires). Deux variantes de cas étaient proposées. D’eux côté le malade est non-fumeur; d’un autre, il est aussi fumeur.

En ce qui concerne les pneumologues, 8 fois sur 10, ils sont d’accord pour entamer, avec le patient, une démarche de déclaration en MP. Et ce, que le malade soit fumeur ou non-fumeur. Les réponses ne varient pas d’un cas de figure à l’autre.

En revanche, les généralistes n’ont pas la même attitude selon qu’ils ont affaire à une personne fumeuse ou non-fumeuse. Lorsque le malade est non-fumeur, ils sont prêts, dans deux cas sur trois, à établir un certificat préalable à toute déclaration. Si le patient est fumeur, ils ne sont plus qu’un sur trois à entamer les démarches avec leur patient.

Source : Journal de l’Environnement

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Dernière mise à jour : 10/11/2008
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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