05/05/2008
La principale confédération syndicale des Etats-Unis, l’AFL-CIO, a déploré dans un rapport rendu public fin avril la nette augmentation du nombre d’accidents du travail parmi les travailleurs hispanophones. Le taux de mortalité due à un accident du travail était en 2006 supérieur de 25 % parmi cette catégorie de travailleurs par rapport à l’ensemble des travailleurs des Etats-Unis. Entre 1992 et 2006, le nombre d’accidents mortels du travail affectant les travailleurs latinos est passé de 533 à 990. Parmi les travailleurs qui ne sont pas nés sur le sol des Etats-Unis, les accidents mortels sont passés de 635 à 1035, soit une augmentation de 63 %.
Le nombre d’accidents mortels du travail survenus en 2006 a augmenté de 7 % par rapport à 2005 parmi les travailleurs latinos, soit 990 décès, ce qui correspond à un pic jamais observé auparavant. En 2006, on dénombrait aux Etats-Unis 5840 décès provoqués par un accident du travail. Ce chiffre ne tient évidemment pas compte des décès consécutifs à une maladie professionnelle, que l’AFL-CIO estime annuellement à entre 50.000 et 60.000. En moyenne, 16 travailleurs perdent la vie à chaque jour à la suite d’un accident du travail et 11.2000 travailleurs sont blessés ou rendus malades par leur travail.
Le secteur de la construction est le plus touché (1.239 décès en 2006), suivi par celui des transports et de l’entreposage (860) et de l’agriculture, la pêche, la sylviculture et la chasse (655). Dans le secteur de la construction, un véritable fossé existe entre les hispanophones et les autres travailleurs. Les premiers détiennent un taux de mortalité due au travail de 12,4/100.000 travailleurs temps plein, contre 10,5/100.000 pour les non hispanophones.
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