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Des chercheurs européens dénoncent l'impact des produits chimiques sur le cancer du sein

04/04/2008
Pour réduire le nombre de cancers du sein, il est indispensable de diminuer l'exposition aux produits chimiques, estiment des chercheurs européens dans un appel lancé, mercredi 2 avril, au Parlement européen de Bruxelles, à l'initiative de l'Alliance pour la santé et l'environnement (HEAL) et du CHEM Trust. Leur démarche s'appuie sur un rapport du professeur Andreas Kortenkamp, chef du service de toxicologie de l'université de Londres, rendu public à cette occasion.

Ce document souligne que les nouveaux cancers du sein augmentent dans la quasi-totalité des pays occidentaux et qu'en Europe, près d'une femme sur dix développe un cancer du sein. Les facteurs d'environnement sont les principaux responsables des cancers du sein, l'hérédité ayant une contribution évaluée à 27 % des cas. Les oestrogènes jouent un rôle déterminant dans leur survenue, un phénomène illustré par la baisse de leur incidence là où le traitement hormonal substitutif de la ménopause a diminué.

Cependant, Andreas Kortenkamp rappelle l'inquiétude à l'égard des produits chimiques à retentissement hormonal "présents dans la nourriture, les produits d'hygiène ou comme contaminants environnementaux". Parmi ces substances figurent les pesticides organochlorés comme le DDT, les polychlorobiphényles (PCB), les polychlorodibenzo-dioxines et les furanes, des agents filtrants anti-UV de crèmes solaires, des conservateurs et antioxydants comme les parabens... "La plupart d'entre eux se comportent comme l'hormone sexuelle féminine oestradiol", note le rapport.

Les études menées sur le lien entre ces produits chimiques et le cancer du sein n'ont pas été concluantes, mais sont peu nombreuses. Afin d'éviter d'exonérer hâtivement ces substances, deux questions doivent être traitées, selon le rapport : celle de l'exposition cumulative à des substances mimant l'action des oestrogènes et les périodes d'exposition critique que représentent la puberté et la phase in utero. La plupart des études se sont en effet focalisées sur un produit donné. Elles ignorant ainsi l'"effet cocktail" que peuvent produire les nombreux agents, perturbateurs endocriniens et cancérogènes, pouvant coexister dans les tissus. Quant à la puberté, une étude américaine récente sur le lien entre cancer du sein et DDT, citée par le professeur Kortenkamp, a illustré l'"importance de l'exposition aux produits chimiques avant ou durant la puberté".

Directeur général de l'Alliance pour la santé et l'environnement, Mme Génon Jensen invite les parlementaires européens à réduire l'exposition aux produits chimiques, à travers la réglementation Reach, la réforme des pesticides et la directive sur les cosmétiques, actuellement à l'étude.

Source : Le Monde

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Dernière mise à jour : 10/11/2008
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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