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Près d’un quart du personnel infirmier est victime de violence au moins une fois par mois
10/03/2008
22 % des membres du personnel infirmier des hôpitaux sont confrontés au moins une fois par mois à des actes de violence commis par des patients ou leurs proches, selon les résultats d’une enquête menée dans 10 pays de l’Union européenne.
La France est le pays européen dans lequel le problème de violence dans les hôpitaux semble le plus aigu. 39 % des membres du personnel infirmier y sont victimes de violence. La France est suivie par le Royaume-Uni (29 %), l’Allemagne (28 %) et la Belgique (23 %).
Les auteurs de l’enquête, qui est parue dans le numéro de janvier de la revue Occupational medicine, épingle les conséquences sociales et psychologiques de ce phénomène. De nombreux membres du personnel infirmier qui ont été victimes de violence déclarent vouloir quitter la profession ou changer d’employeur. La violence au travail a également un impact important sur le phénomène de ‘burnout’ et le nombre de jours de congé pour cause de maladie.
L’enquête révèle, par ailleurs, que les travailleurs les moins qualifiés (aides soignantes) et les plus jeunes sont les plus à risques. A noter que, contrairement aux idées reçues, les infirmiers sont davantage victimes de violence que les infirmières. Les milieux hospitaliers les plus marqués par le phénomène sont ceux des soins psychiatriques, des soins gériatriques et des urgences. Les travailleurs de nuit et ceux qui effectuent du travail posté sont également davantage confrontés aux actes de violence de la part de tiers.
Les résultats de l’enquête sont tirés des quelque 40.000 réponses reçues à un questionnaire.
